RETOUR SUR... FRANCIS VINCENT "PORCELAINES"

Bains Douches / 4 Août - 4 Septembre 2011

L’art du porcelainier, phase après phase…
L’exposition rétrospective de Francis Vincent retrace plusieurs années de pratique d’un art difficile et exigeant qu’il maîtrise à la perfection et qui s’inscrit dans une tradition vieille de plusieurs siècles, laquelle nous vient de la Chine. L’artiste nous présente les différentes étapes nécessaires à
la fabrication d’un objet : le travail du volume, les glaçures ou émaux, la cuisson d’émail ou de vitrification, le défournement.
L’émail, la porcelaine ne supportent ni la demi-mesure ni le manque de persévérance.

Francis Vincent, artiste et pédagogue
Francis Vincent, né en 1956, a suivi le cursus de l’École des Beaux-arts d’Angoulême, participant notamment aux ateliers de céramique qu’il découvre alors. Après une formation complémentaire à Limoges, il a poursuivi sa propre voie dans son atelier et dans l’étude du travail de ses aînés, notamment Daniel de Montmollin et Édouard Chappalaz.


Tout en continuant ses recherches artistiques, il a travaillé comme animateur d’arts plastiques ou comme intervenant culturel, dans différents établissements socio-culturels. Dans un autre domaine professionnel, les deux années où il travailla comme jardinier revêtent sans nul doute une grande importance dans son cheminement artistique, car au jardin comme à l'atelier, le rapport à la terre et au végétal tient une place essentielle.

La démarche artistique
« Ce qui m’intéresse particulièrement dans le travail de création que j’essaie de mener à bien, c’est le processus de cheminement qui me pousse à explorer ou à me réapproprier mes perceptions sensibles. J’imagine toujours, au moment où je me mets au travail, que je vais parvenir à réaliser une pièce propre à l’émerveillement ; elle existe déjà dans mon imaginaire, dans mon inconscient comme une résultante de ce que j’ai observé, admiré. Je mets alors beaucoup d’acharnement ou de minutie à son élaboration dans l’espace ; je suis parfois déçu du résultat, du trop de temps investi mais alors comme par magie naît quelque choses d’autre, d’enfoui dans l’inconscient, de beaucoup plus abouti et qui vient sans effort. »


« Mon travail de recherche de l'émail est une démarche à mi-chemin entre la rigueur scientifique du calcul moléculaire et une quête sans cesse renouvelée que la relation directe avec le feu sanctionne ou magnifie en donnant aux pièces réussies les états de lumière espérés. » (Francis Vincent)