Vivre avec les dieux : le sanctuaire gallo-romain du Gué-de-Sciaux.

En 1982 et 1983, un théâtre et des thermes ont été fouillés au lieu-dit le Gué-de-Sciaux à Antigny sous la direction de Christian Richard, membre de la Société de Recherches Archéologiques du Pays Chauvinois, qui est à l'origine des recherches menées sur l'agglomération gallo-romaine ; le sanctuaire en bordure de la voie a été fouillé de 1984 à 2001, également sous sa conduite.
L’exposition comprend plus de 250 objets et éléments d’architecture trouvés dans ce sanctuaire ; la majorité d’entre eux n’a jamais été présentée au public.

À la recherche des billes bleues

Parmi les objets en vitrine, des petites billes bleues ont été placées. Situées à proximité d'un objet ou d'un groupe d'objets, elles signifient qu'un complément d'information est disponible ci-dessous.



Donjon de Gouzon
  • Fourreau

    Fin du IIe s. av. J.-C.Fourreau d'épée en fer



    Ce modèle de fourreau est commun pour la fin du IIe s. av. J.-C. ; il correspond aux fourreaux du groupe 7 trouvés dans le sanctuaire gaulois de Gournay-sur-Aronde (Oise). Une pièce similaire vient également de Muron (Charente-Maritime).
    L’épée est une arme défensive du guerrier gaulois, c’est aussi un objet symbolique et d’apparat avec lequel il se faisait inhumer.
    Ce fourreau a été déposé dans une fosse, au tout début de l’occupation du sanctuaire au cours de la première moitié du Ier s. av. J.-C.
    Le fourreau a été prélevé sur place dès sa découverte par Catherine Augel, laboratoire CoResCA à Saint-Savin, qui l’a ensuite restauré.

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  • Crête

    Première moitié du IVe s.Crête de sanglier




    Cet objet a été interprété comme une enseigne militaire gauloise dont on connait quelques autres exemplaires en Gaule, notamment à Soulac-sur-Mer (Gironde). Cependant, une autre interprétation est proposée pour cette pièce : elle appartiendrait au pavillon d’un carnyx, ou trompette gauloise, dont un exemplaire exceptionnel, représentant un sanglier, a été trouvé dans le sanctuaire de Naves à Tintignac (Corrèze). Une autre crête en alliage cuivreux a été trouvée à Naintré (Vienne).

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  • Creuset

    Fin du Ier siècle.Creuset




    Un artisan travaillant les alliages à base de cuivre s’est installé dans le sanctuaire à la fin du Ier siècle. Les fragments de moules, les creusets et les déchets de coulée et de découpe, découverts à proximité du four, permettent d’affirmer que l’artisan fabriquait de petits objets dont des fibules. Les analyses effectuées dans un laboratoire de l’université de Bordeaux, par A. Tekki, ont montré qu’il travaillait 4 alliages métalliques :
    - du cuivre
    - du bronze : cuivre et étain
    - du laiton : cuivre et zinc
    - du bronze au plomb : cuivre, étain et plomb.
    Le four était une installation modeste aménagée dans le sol ; la chaleur devait atteindre plus de 1000° C . Les creusets, sortes de petits vases en terre mêlée à des extraits végétaux et organiques (crottin de cheval par exemple) étaient déposés dans le foyer, ils contenaient des morceaux de métal récupérés sur des objets anciens ou du métal sous forme de lingot. Lorsque le métal était devenu liquide, il était versé dans un moule fabriqué à partir d’une terre à forte teneur en quartz (résistante à la chaleur) et comprenant en creux la forme de la pièce à réaliser. Une fois refroidi, le moule était cassé pour récupérer l’objet qui subissait ensuite des finitions. Le savoir-faire des artisans bronziers gallo-romains était grand, ils pouvaient fabriquer des petits objets mais aussi des statues de grande taille.

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  • Marbres colorés

    IIe s.Marbres colorés




    Les murs intérieurs de la cella du temple du IIe s. (chambre de la divinité) devaient être constitués, au moins partiellement, d’appliques en marbre qui formaient un décor de marqueterie ou opus sectile.
    Les roches utilisées sont majoritairement polychromes et proviennent pour la plupart des Pyrénées (carte de G. Tendron). Il s’agit de calcaires noduleux, plus communément désignés par les termes de « marbres griottes » aux couleurs principales, rouges ou vertes. Le porphyre vert ou « marbre de Lacédémone », une des roches les plus luxueuses de l’époque romaine, est également présent au sein du décor. Provenant de Laconie en Grèce, il est utilisé régulièrement sur le territoire des Pictons où il était particulièrement apprécié. Les marbres blancs seraient issus du bassin marbrier de Saint-Béat (Haute-Garonne).
    Les murs de la cella étaient pourvus également d’un décor d’applique représentant des pilastres aux fûts polychromes et aux chapiteaux taillés dans du marbre blanc. L’unique chapiteau conservé se compose de deux rangs d’acanthes superposés, surmontés par un abaque tripartite, au centre duquel les extrémités des feuilles d’acanthe se réunissent pour former un fleuron.
    Le décor adapté à la petite taille du support est de qualité ; une double lecture peut en être faite : végétale ou anthropomorphe (visages).

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  • Statue

    Seconde moitié Ier-début IIe s. ap. J.-C.Statue en pierre calcaire




    S. Deyts inscrit cette représentation dans la série des « dieux accroupis » s’inspirant de la figure du dieu gaulois Cernunnos, représenté assis et coiffé de ramures de cerf symbolisant la force (Deyts 1998, p. 78-79). Plusieurs statues de dieux assis en tailleur viennent de Gaule, notamment du territoire des Bituriges (région Centre actuelle) ; certains y voient des représentations de héros ou des figures divines dans une posture qui semble particulière à la statuaire gallo-romaine.
    Le personnage est assis en tailleur, sa main droite tient un fruit contre sa poitrine tandis que sur ses jambes, que le sculpteur a suggéré croisées, sont plaqués une patère pleine de fruits et un serpent dont la tête pénètre dans le récipient pour se nourrir. Sur les côtés, les bras sont en ronde-bosse. Le torse présente deux seins juvéniles, nu pour le droit et couvert d’un tissu pour le gauche. La tête est manquante, le dos a été laissé brut.

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  • Couteau

    Romaine / Fin IIIe s. - IVe s.Couteau miniature




    Cet objet a été restauré par Catherine Augel, laboratoire CoResCA à Saint-Savin (86 310), cette intervention a permis de découvrir le décor du manche (tête d’aigle). Des armes d’apparat par les militaires romains présentaient des manches décorés de tête d’aigle.
    Couteau ou arme miniature dont la lame, longue de 38 mm et large de 14 mm, est en fer. Elle présente un dos (ép. 2,5 mm) et un tranchant convexes. Le talon et le manche sont en alliage cuivreux. Le talon est souligné par une surépaisseur formant un bandeau. Le manche, long de 22 mm et épais de 4 mm, présente deux ressauts décoratifs et se termine par une tête d'oiseau au bec crochu (aigle).

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  • Fibule

    Auguste (-27/14)Fibules miniatures en alliage cuivreux




    Il s’agit de reproductions de fibules de plus grande taille, articulées par un ressort ou une charnière, portées de la fin du Ier s. av. J.-C. au début du Ier s. ap. J.-C. La fibule est une sorte d’épingle à nourrice servant à attacher les pans des vêtements ; à la fois utile et décorative, elle faisait partie du costume gaulois et gallo-romain. Dans tout l’Empire romain étaient portées des fibules de même forme, mais aussi des modèles correspondant aux traditions locales.
    Ces fibules étaient trop petites pour être portées réellement ; il s’agirait donc d’objets fabriqués spécialement pour un usage religieux. Étaient-elles fabriquées et vendues aux abords du sanctuaire pour ensuite être offertes aux dieux ?

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  • Lion

    Seconde moitié du IVe s. (350-380)Lion en alliage à base de cuivre




    Le style de cette pièce n’est pas gaulois ni classique mais ressemble davantage à des productions méditerranéennes antérieures au début de notre ère.
    Elle a pu être rapportée d’un voyage, conservée en tant que symbole d’un art étranger ou comme souvenir, puis déposée dans le sanctuaire à une période indéterminée ; elle a été trouvée non loin de deux édicules du IIe s. ap. J.-C., mais associée à la période de destruction du site. Ce « lion » reste un mystère et les recherches continuent à son sujet.

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  • Pendentif

    Derniers tiers IVe - Ve s.Pendentif en verre




    Le personnage figuré est le dieu thrace Sabazios que les Grecs ont assimilé à Dionysos, dieu du vin et de la végétation, et que les Romains vénéraient sous le nom de Bacchus.
    Ce médaillon est un souvenir rapporté du Proche-Orient, Syrie et Palestine actuelles, où il a été fabriqué. Ces pièces portaient des motifs variés : scènes mythologiques, animaux ou symboles chrétiens. Danièle Foy a identifié plusieurs de ces médaillons en Gaule dont certains représentent également Sabazios (carte d’après Foy 2010, fig. 4) ; selon elle, il s’agit de « souvenirs de pèlerinages », témoins de la piété populaire. Ils renseignent également sur les déplacements d’individus ou de petits groupes humains.
    Ce pendentif est l’un des objets les plus exotiques provenant du sanctuaire d’Antigny, il prouve que des personnes ayant voyagé dans des régions lointaines sont venues dans le sanctuaire à la fin du IVe s. ap. J.-C.

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  • Ex-voto

    Première moitié Ier s. ap. J.-C.Ex-voto




    Ces tôles, d’une épaisseur inférieure à 1 mm, sont ornées d’un motif réalisé au repoussé* qui figure des yeux. Ces plaquettes sont des ex-voto apportés en don à la divinité à la suite d’un vœu exaucé.
    Au Gué-de-Sciaux, le don est destiné sans doute à Apollon, dieu de la médecine, qui, croyait-on, avait favorisé la guérison.
    Plusieurs sanctuaires ont livré des objets semblables, à Alésia et à Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) par exemple. Dans certains cas, comme à Orléans (Loiret), les plaques en alliage cuivreux représentent un visage ou des organes (intestins).
    Les ex-voto anatomiques pouvaient aussi être en pierre ou en bois, en forme de membres, de têtes, etc.
    Ces objets nous rappellent l’importance des croyances religieuses associés à la santé à une époque où l’espérance de vie était limitée (40 ans en moyenne) et où les individus étaient soumis à de nombreuses maladies et infections notamment à cause d’une mauvaise hygiène.
    *Le métal est travaillé sur une face pour obtenir un motif en relief sur l’autre face.

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Fin du IIe s. av. J.-C. / début du IIIe s.Le pilier d'Yzeures




Le troisième niveau sclupté :

Le troisième niveau sculpté du pilier est le moins complet et le moins volumineux de tous.




Le deuxième niveau sclupté :




Le premier niveau sclupté :

Ce bloc est le plus imposant. Il regroupe quatre dieux du panthéon romain.



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Le pilier d'Yzeures

Le pilier d'Yzeures appartient à un ensemble de blocs antiques découverts à la fin du XIXe siècle, lors de la reconstruction de l'actuelle église Notre-Dame dont le projet fut décidé en 1894. Le monument qui retient la plus grande attention consiste en un piler votif dédié à Jupiter. L'édifice se décompose en 4 niveaux distincts. Au sommet devait se trouver une statue de Jupiter, dont aucun vestige n'a été mis au jour. Le tout devait culminer à approximativement 9 m de hauteur. Cette imposante construction aurait été érigée à la fin du IIe siècle, ou plus vraisemblablement au début du IIIe siècle en raison des influences orientales propres à cette période, perceptibles dans le traitement des personnages sur les premiers niveaux sculptés.


Retour en images

Entre 1984 et 2004, plusieurs campagnes de fouilles ont été menées sur le site du Gué-de-Sciaux.
L'agglomération gallo-romaine du Gué-de-Sciaux est située à mi-chemin entre le bourg d'Antigny et l'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe. Elle couvre une superficie d'environ 25 hectares, de part et d'autre d'un gué traversant la rivière Gartempe, le long de la voie antique qui reliait d'ouest en est, Poitiers, Argenton et Bourges, en direction de Lyon.

Les dieux, qui sont-ils ?


Sur le décor du temple du Gué-de-Sciaux ou sur le pilier d'Yzeures, plusieurs dieux apparaissent sous forme humaine accompagnés d'objets symbolisant leur pouvoir ou sont représentés par un animal. À la différence des humains, les dieux et les héros sont immortels et dotés de pouvoirs complémentaires, ils peuvent agir sur les événements et président ainsi à la destinée des simples mortels. Ces personnages divins appartiennent au panthéon romain introduit en Gaule et dans les autres territoires après leur annexion à l'Empire. Il comprend les divinités majeures vivant sur l'Olympe (montagne de Grèce), parmi lesquelles JUPITER, Junon, MARS, MINERVE, Neptune, APOLLON, Mercure et VULCAIN. Quant à HERCULE et PERSÉE, ils sont deux héros promus au rang de divinité.
Sur le pilier d'Yzeures, vous verrez également figurer LÉDA
et LES GÉANTS.

JUPITER




Il règne sur les dieux de l'Olympe. Il est le maître du ciel et de la foudre. Frère de Pluton, Neptune, Junon et Vesta, il est le fils de Cronos roi des Titans et de sa sœur Rhéa. Il est l’époux de sa sœur Junon, la déesse du mariage, mais il est connu pour ses nombreuses "aventures".
Il joue un très grand rôle dans la vie des Romains, en tant que dieu de l'orage ou encore garant de l'ordre, des coutumes et de l'État. En tant que dieu de l'orage, il envoie l'éclair (Iupiter Fulgur), le tonnerre (Iupiter Tonans) et la pluie (Iupiter Pluvius). Comme garant du droit et des coutumes, il veille surtout au mariage et au serment. Sous le nom de Iupiter Optimus Maximus ou de Iupiter Capitolinus, il est adoré sur le Capitole, en compagnie de Junon et de Minerve, comme incarnation de l'État romain. Les jours de pleine lune lui sont consacrés.


Légende
Cronos, roi des Titans, craignait que ses enfants lui prennent son trône. À chaque accouchement de son épouse Rhéa, il avalait les enfants pensant ainsi être protégé. Un jour, Rhéa décida de cacher trois de ses enfants, Jupiter, Pluton et Neptune qu'elle remplaça par des pierres enveloppées de langes. Cronos les avala, sans se soucier que sous le tissu se cachaient des pierres. Les trois enfants furent placés sous la protection de la chèvre Amaltée. Celle-ci les nourrit et les éleva jusqu’à l'âge adulte. Après la découverte de la vérité sur leur père, ils décidèrent de se venger. Ils lui firent régurgiter par la ruse tous ses autres enfants et une guerre terrible éclata entre les dieux et les Titans.
Jupiter finit par détruire Cronos en le découpant en morceaux qu’il éparpilla dans la fosse la plus profonde du Tartare, lieu reculé des Enfers et et ses deux frères et lui se partagèrent ensuite le monde. Pluton obtint le royaume des morts, le royaume du dessous, et Neptune obtint le royaume de la surface ; il devint maître de la terre et des tremblements de terre. Jupiter, quant à lui, obtint le royaume du ciel et devint le roi des dieux et de l’Olympe.


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VULCAIN




Fils de Jupiter et de Junon, il est le dieu du feu et du métal. Excellent forgeron, il est le dieu du feu constructeur, de la forge, des volcans, des métaux et le patron des forgerons, des inventeurs et des ingénieurs. Ses attributs sont le marteau et l’enclume, les principaux outils des forgerons.


Légende
Vulcain était l’époux de la belle Vénus, qui n’était pas heureuse de ce mariage arrangé. Elle avait un penchant pour Mars, le dieu de la guerre. Afin de ne pas s’attirer les foudres d’Apollon, Mars et Vénus se retrouvaient de nuit, en demandant à Mercure de faire le guet. Plusieurs nuits durant, Mercure s’acquitta de sa tâche, mais une nuit il s’endormit et le jour se leva sur les deux amants. Apollon les surprit, il en devint fou de rage et de jalousie, si bien qu’il alla prévenir Vulcain. Ce dernier prépara un plan pour se venger et fabriqua un filet arachnéen très fin et très résistant. La nuit suivante, il se rendit sur le lieu que lui avait indiqué Apollon. Déjouant la vigilance de Mercure, il lança le filet sur le couple et alla chercher les autres dieux, pour qu’ils puissent se moquer des deux amants emprisonnés. Finalement, au lieu de se moquer des prisonniers, tous les dieux se moquèrent du geôlier qui fut contraint de libérer Mars et Vénus.


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MARS




Fils de Jupiter et de Junon, il est le dieu de la guerre, de la force et du feu destructeur. Il est le père de Romulus et Rémus, les jumeaux rattachés à la légende de la fondation de Rome. Il séduit la belle Vénus, épouse de Vulcain, ainsi que Rhéa Silvia. On lui attibue le sanglier, animal féroce et sauvage, ainsi que la lance et le bouclier, deux armes couramment utilisées par l’armée romaine. Aux côtés de sa sœur Eris et de ses fils Deimos et Phobos, il assiste à chaque combat, dont il est l’esprit.


Légende
Mars était tombé amoureux de Minerve et il s'adressa à la vieille Anna Perenna pour l'aider à conquérir son cœur. Anna Perenna se joua pendant quelque temps de la patience de Mars, puis un jour elle lui annonça que sa mission était accomplie et que Minerve s'était laissé convaincre et avait cédé à ses prières. Fébrilement, Mars prépara la couche nuptiale et attendit impatiemment la venue de l'être aimé. Celle-ci apparut la tête couverte d'un voile comme une nouvelle épousée. Mars se précipita pour l'embrasser et découvrit le visage d'Anna Perenna. Le dieu bafoué fut saisi tour à tour par la honte et la colère.


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APOLLON




Fils de Jupiter et de Léto, il est le frère jumeau de Diane. C'est un dieu protecteur et guerrier – excellent tireur à l'arc – il est le dieu du Soleil, de la Musique, de la Divination et de la Médecine. Il est représenté comme grand, doté d'une belle stature et d'une chevelure superbe. De nombreuses amours avec des Nymphes et des mortelles lui sont attribuées. Il tient souvent une lyre offerte par Mercure et porte toujours une couronne de laurier.

Légende
Apollon, qui incarne de la beauté masculine idéale, n'avait aucun mal à séduire garçons et filles. Il était amoureux d’une jeune nymphe Daphnée, mais celle-ci ne cessait de repousser les avances du dieu. Un jour, poursuivie à travers les bois par Apollon, Daphnée savait qu’elle ne le distancerait pas indéfiniment, mais ne pouvait se résoudre à abandonner. Elle adressa une prière à Jupiter, roi des dieux, qui eut pitié d’elle et la changea en laurier. Lorsque le dieu du Soleil découvrit la nymphe ainsi, il coupa délicatement quelques branches de l’arbre et s’en fit une couronne.
Apollon aimait également Cassandre. Mais celle-ci ne voulait qu’une chose : connaître l’avenir. Elle passa donc un marché avec le dieu. En échange de ce don, elle serait à lui. Apollon lui accorda donc le pouvoir de connaître l'avenir. Mais lorsque ce fut son tour de respecter sa part du contrat, Cassandre se défila. Apollon la condamna alors à ne jamais être crue lorsqu’elle prédirait l’avenir, bien que ses prédictions soient justes.


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HERCULE




Fils de Jupiter et d’une simple mortelle, Alcmène, Hercule est un demi-dieu doté d’une force prodigieuse. Alcmène était mariée avec Amphitryon. Jupiter voulut passer une nuit avec elle, mais, étant une femme fidèle, Jupiter fut obligé de se métamorphoser en son mari. De cette union naquit Hercule, en même temps que son frère jumeau Iphiclés (qui, lui, était bien le fils d'Amphitryon).
Junon se sentant trahie par Jupiter, son mari, se vengea sur Hercule en lui envoyant deux serpents venimeux pour l'étrangler, mais l’enfant les tua sans peine. Une fois adulte, après avoir tuer ses enfants sur un coup de folie provoqué par l'épouse de Jupiter, il fut condamné a accomplir douze tâches, les fameux Douze Travaux d’Hercule. Tous semblaient impossibles à réaliser, mais Hercule y arriva au moyen de sa force.


Les Douze Travaux d’Hercule :

- Étouffer le lion de Némée ;
- Tuer l’hydre de Lerne ;
- Battre à la course la biche de Cérynie ;
- Ramener vivant le sanglier d’Erymanthe ;
- Nettoyer les écuries d’Augias ;
- Tuer les oiseaux du lac Stymphale ;
- Dompter le taureau crétois de Minos ;
- Capturer les juments mangeuses d'hommes de Diomède ;
- Rapporter la ceinture d'Hippolyte, fille d'Arès et reine des Amazones ;
- Vaincre le géant aux trois corps Géryon et voler son troupeau de bœufs ;
- Rapporter les pommes d'or du Jardin des Hespérides ;
- Descendre aux Enfers et enchaîner le chien aux trois têtes, Cerbère.

Des années plus tard, Hercule partit en balade avec sa seconde épouse, Déjanire. Ils rencontrèrent un centaure qui tenta de s'enfuir avec cette dernière. Hercule tua le centaure, mais, avant de mourir, il persuada Déjanire, qui craignait de perdre l'affection de son époux, de se servir de son sang comme philtre d'amour. Déjanire trempa dans le sang du centaure une tunique qu'Hercule devait porter lors d'une cérémonie. Lorsqu'il la revêtit, le sang du centaure le brûla intensément ; après sa mort, il rejoignit l'Olympe.


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PERSÉE




Fils de Jupiter et d’une mortelle, Danaé, Persée est un demi-dieu et l’un des rares héros dont l’histoire ne se termine pas par une mort tragique.
Un oracle avait prédit à Acrisios, le père de Danaé, qu'il mourrait de la main de son petit-fils. Il décida donc d'enfermer sa fille mais Jupiter réussit pourtant à l'approcher. Danaé mit au monde Persée et quand Acrisios s'en rendit compte, il jeta la mère et l'enfant à la mer, enfermés dans une caisse. Les victimes échouèrent sur l'île de Sériphos, où ils furent accueillis par le roi. Ce dernier s'éprit de Danaé et pour écarter Persée, qui avait bien grandi, lui demanda de ramener la tête de Méduse (Gorgone mortelle dont le regard transformait en pierre). Muni d'une besace magique, d'un casque qui rendait invisible et de sandales ailées, Persée se mit en route. Utilisant son bouclier comme miroir pour ne pas être pétrifié, il coupa la tête de Méduse.


Légende
Sur le chemin du retour, il sauva Andromède du monstre marin Cétus qui voulait la dévorer suite aux paroles imprudentes de sa mère Cassiopée. En effet, cette dernière avait soutenu que sa fille était plus belle qu'Amphitrite, la reine de l'Océan. Mais afin d'éviter la colère d'Amphitrite, les parents d'Andromède durent sacrifier leur fille au monstre marin. Persée la délivra grâce à son épée magique et à la tête de Méduse, et l'épousa. De retour à Sériphos, il se vengea du roi qui a tenté de violer sa mère en le pétrifiant avec la tête de Méduse. L'oracle selon lequel il devait tuer son grand-père s'accomplit quand, lors de jeux athlétiques, il tua involontairement Acrisios d'un coup de disque.


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LÉDA




Léda est la fille de Thestios, roi des Étoliens, et d’Eurythémis. Elle est la mère de plusieurs enfants, dont la légende attribue la paternité en partie à son époux Tyndare, le roi de Sparte et en partie à Jupiter, qui l'approcha sous la forme d'un cygne. Elle en conçut deux œufs dont naquirent Hélène et les Dioscures, Castor et Pollux, deux frères jumeaux. Selon une autre tradition, Castor aurait été le fils mortel de Tyndare, tandis que Pollux aurait été l'enfant immortel de Jupiter. Le culte des Dioscures se répandit dans toute la Grèce et l'Italie. Ils étaient surtout invoqués au combat par les marins, à qui ils montraient la route, sous la forme de la constellation des Gémeaux.

Légende
Les Dioscures libérèrent leur sœur Hélène des mains de Thésée, participèrent à l'expédition des Argonautes, accompagnèrent Hercule contre les Amazones et prirent part à la Chasse de Calydon. Invités au mariage de leurs cousins Idas et Lyncée, ils enlevèrent leurs fiancées, à la suite de quoi Idas tua Castor et Pollux tua Lyncée. Jupiter frappa alors Idas de son foudre et fit en sorte que les jumeaux puissent rester ensemble, un jour à l'Olympe, l'autre aux Enfers. Pollux partagea ainsi son immortalité avec son frère.


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LES GÉANTS




Race légendaire, les Géants sont les fils de Gaia (la Terre) fécondée par le sang d'Ouranos (le Ciel). Monstres d'une taille énorme et d'un aspect effroyable, au corps terminé parfois en queue de serpent, ils sont les frères des Titans. Ils sont mortels et peuvent être tués uniquement par un dieu aidé d'un mortel.

Légende
Ennemis jurés des Olympiens, Gaia poussa ses enfants à se révolter contre les maîtres de l'Olympe. Ils luttèrent contre eux pendant la Gigantomachie, où ils entreprirent d'escalader l'Olympe en accumulant des montagnes les unes au-dessus des autres. Les Géants, mi-hommes mi-dragons, armés de massues et de blocs de rochers, assiégèrent les dieux de l'Olympe. Face à ce danger, les dieux appelèrent Hercule qui vint à leur aide et accomplit ainsi la prédiction sur la façon de tuer les Géants. Vaincus, les Géants furent enterrés sous des volcans et des îles..


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MINERVE




Minerve est la fille de Jupiter et de la nymphe Métis. Elle est la déesse de la guerre et de la victoire également de la sagesse, des arts et des sciences. Elle est protectrice de Rome et patronne des artisans. Son symbole est la chouette, signe de la sagesse et de la virginité.

Légende
Après que Jupiter, le roi des dieux, eut demandé à son épouse de se transformer en goutte d'eau, il l'avala alors qu'elle était enceinte de Minerve. Quelques mois plus tard, Jupiter, pris d'un violent mal de tête, demanda à Vulcain de lui fendre le crâne. Minerve est sortie de la plaie du dieu du Ciel et de la Terre déjà ceinte de son armure, casquée et armée d'une lance. Elle restera vierge toute son existence.


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Découvrez les coulisses de l'exposition et notamment la restitution du temple classique du IIe s.

Cette vidéo est un condensé de la réalisation monumentale qui trône au sein de l'exposition ; le temple classique du IIe s. . Dans la réalité, plus d'une centaine d'heures ont été nécessaires pour restituer ce temple.